WALK in the WOODS
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so stay away from me, the beast is ugly. (hippolyte)

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N. Aedan Cleeve
where is the werewolf ?
N. Aedan Cleeve
▽ Messages : 53


Dans ma basse cour il y a
Je suis un ange:
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MessageSujet: so stay away from me, the beast is ugly. (hippolyte) so stay away from me, the beast is ugly. (hippolyte) EmptyDim 12 Aoû - 19:24


❝ Le moment est venu pour les petits d'aller se coucher. Les parents les bordent dans leur lit ou dans leur berceau ; ils sourient quand leurs enfants les supplient de les laisser jouer encore un peu, de leur laisser la lumière allumée ; ils vont jusqu'à ouvrir les portes des placards pour leurs montrer qu'il n'y a rien dedans. La nuit étend ses ailes ténébreuses. ❞

Une main qui s'écroule sur une porte,
Elle s'ouvre, puis le noir complet, comme un cauchemar.

Je ne sais pas, je ne sais plus. Suis-je mort ? Le noir, tout ça, ce n'est que le néant. Un profond néant, à un tel point qu'il est impossible d'en sortir. Peut-être au sol, peut-être dans les bras de quelqu'un. Je ne suis plus qu'une marionnette, un jouet facile à manipuler. Mes yeux s'ouvrent petit à petit, je me sens défaillir. Une impression désagréable dans l'estomac, comme une explosion. C'est tout juste si je ne dégobille pas tout ce que j'ai pu avaler depuis, ce matin, ou hier. Je ne sais pas, où je suis ? Dans mon appartement, dans notre appartement. Quel jour sommes-nous ? Allez savoir. Je ne me souviens pas, je ne me souviens plus. Alors, je tente de réfléchir, baisse mes yeux sur mon corps. Du sang séché, tout rouge, rouge, il gicle contre les murs. Des hurlements, des cris, des gens au sol. J'écarquille les yeux, plaque am main sur mon front d'un coup. J'ai mal, si mal. Même mes souvenirs ne veulent pas me faire subir ce spectacle macabre. Mon coeur commence à imploser contre ma poitrine, mon corps me hurle à la figure tout mes méfaits. Tout ce que j'ai pu faire jusqu'à aujourd'hui. Je brûle de l'intérieur, je dépéris petit à petit, au fil du temps. Un monstre, oui, c'est ça, un monstre. La tristesse, la haine, mais aussi quelque chose qui me pousse à me dire : tu es supérieur aux autres. Je ne sais plus qui écouter, même mes idées me trahissent. Je suis perdu. Une mine de dégoût, un genre d'élan de panique qui me prend aux tripes. Je porte mon attention sur le plafond un faible instant. Un rire nerveux. Il résonne dans la pièce, comme une sale mélodie impossible à enlever de sa tête. Ce monstre me dévore l'âme, me brise la tête, me ronge les os. Et un jour, je ne serais plus qu'un animal, vivant pour tuer, pour mordre et ricaner dans les coins sombres. Cette pulsion, cette envie m'emporte, me transforme. Une bête, une bête. Des bruits de pas résonnent dans l'appartement, dans la pièce. Je tente de me relever du mieux que je peux. Assis, un peu, à moitié. Le souffle saccadé, j'ai cette impression étrange d'étouffer. Alors j'inspire, tente de me calmer, tente de faire quelque chose, ce n'est pas le moment de paniquer. Si c'est le moment, laisse ta face cachée prendre le dessus. Je glisse mes mains dans mes cheveux et me met à les serrer. J'aimerais tellement être fou, oui, que tout ça ne soit qu'une simple et mauvaise blague. Mais, rien, rien. Je laisse alors ma tête tomber en arrière sur le canapé. Ma tête se tourne vers lui, pour tout dire, j'ai peur. Je ne sais pas pourquoi. Pourtant, je l'ai connu comme ça, j'ai toujours su qu'il était ... différent. Un gamin mi-loup, mi-humain. Un cauchemar pour les enfants et pourtant. Il n'a jamais été agressif, il n'a jamais dévoré quelqu'un - du moins à que je sache. Alors, pourquoi moi ?
Aide-moi, je t'en supplie.
Il est le seul surement à pouvoir donner réponses à mes questions. Tout n'est que bride de souvenirs, un tas d'accumulations, qui me font évidemment croire que de toute manière : je suis foutu. Je le comprends. Des fois, mes pensées s'emballent, me font croire que tout ça : c'est une bénédiction. Oui, non, non, oui. Je n'en peux plus de ne plus arriver à penser tranquillement, marre de me poser des questions, de vivre dans une certaine peur constante. Tout ce liquide rouge, cette odeur, immonde et pourtant agréable à la fois. Des frissons me parcourent l'échine. Je pose mes yeux sur Hippolyte, me triturant presque nerveusement les doigts. Un sourire pauvre, triste, morne s'attache à mon visage. « Alors, je l'ai pas rêvé. Je suis vraiment, rentré ... comme ça. » Histoire d'engager tranquillement la conversation, après tout, je pense bien qu'il ne se ménagera pas pour demander le pourquoi du comment. Ma réponse ? Simple et claire : Hippolyte, je crois bien que j'ai tué des gens. Ma tête se met à tourner, mon corps se met à trembler, je déteste ça mais j'adore à la fois. Une sensation étrange qui ne cesse de s'insinuer dans mes rêves, mes cauchemars, en moi. Une bactérie, qui au fil des jours commence à prendre possession de moi, et qui va bientôt finir par totalement m'atteindre. Aide-moi, je t'en supplie. Pousse moi loin de cette fatalité qui colle à la peau, pousse moi à croire que tout ça, ce n'est que moi, ce n'est que mon cerveau qui flanche, qui n'en peut plus. Même lui ne pourra pas te faire croire ça. Te voiler la face, c'est inutile. Je déglutis, pousse un soupir. J'ai envie de pleurer, d'hurler, de rigoler. Trop de choses à la fois, il m'arrive des fois de ne plus du tout me reconnaitre. Incomplet. Je fixe mes mains, elles sont blanches, si blanches. Comme un cadavre, en vie certes, mais un cadavre encore sur pieds. Une chose qui se met à errer sans grand but. L'odeur, l'odeur, encore et encore. Je plisse mon nez, murmure pour ma propre personne. « C'est, immonde. » Non, non, ça ne l'est pas. Cette odeur, elle t’enivre, tu dis ça, juste parce que tu as peur Aedan. Elle est agréable, si agréable. Je serre mes dents, crispe mes mains. Je suis trop fatigué pour m'énerver, trop fatigué pour me laisser partir en vrille. Non, pas maintenant, pas tout de suite. Je ne sais plus où me mettre, où me caser. Je suis à mi-chemin entre l'homme simple et la bête sanguinaire.
Y'a du sang qui gicle, sur les murs, murs, murs,
Des coeurs qui éclatent sur le sol, sol, sol.
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Hippolyte I. Malone
where is the werewolf ?
Hippolyte I. Malone
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MessageSujet: Re: so stay away from me, the beast is ugly. (hippolyte) so stay away from me, the beast is ugly. (hippolyte) EmptyMar 14 Aoû - 15:11


the moon, let it guide you and i shall find you
a home in our heartland, a heart in our homeland.


Mes yeux sont résolument fixés sur lui, je n'ose plus le quitter du regard, mon cœur s'écrase contre ma poitrine, j'ai peur de le réveiller. Je ne sais plus quoi faire. Tendre ma main, retirer cette mèche qui barre son regard ? Me lever, préparer du thé pour quand il se réveille. Attendre. Je choisis cette option, je n'ose même plus bouger, envelopper dans ma couverture, assis au sol à ses côtés. Oh Aedan, qu'est ce que tu as fais ? Il est arrivé, plein de sang, il est arrivé, perdu, il est arrivé, un peu fou. Et je connais cette folie, comme si le corps n'était plus le vôtre, mais jamais aussi... aussi fort. J'ai eu peur. Si ça n'avait pas été lui, j'aurais reculé, je l'aurais laissé tomber au sol. Mais comme c'est lui, justement, je l'ai rattrapé pour le poser sur le canapé. Oh mais qu'est ce que tu as fais, où étais-tu, et tout ce sang... Ce sang, mon dieu, Aedan, qui t'as fais ça. Je le retrouve, je le dévore, tu sais, c'est une bête, il compte pas. Ce sang me donne envie de vomir, envie de pleurer, je ne lui trouve même pas l'attrait qu'il devrait, sachant que c'est le sien. Je ne peux pas. Ca me révulse complètement. Je me sens mal. Je ne peux plus rester là à le regarder, je ne peux pas, il faut que je fasse quelque chose. Alors je me lève, prend une bassine d'eau tiède et revient avec un gant de toilette pour lui enlever tout ce sang, pour le débarrasser. J'ai presque envie de lui retirer ses vêtements et de les foutre au feu. Mon cœur commence à s'accélérer doucement, d'un coup je me dis que si quelqu'un l'a vu rentrer comme ça, c'est foutu. Je me sens trembler, j'ai envie de pleurer, j'sais même pas pourquoi. Je suis tellement inquiet, inquiet de ce qu'il a pu faire hier soir, d'où il traînait. Son bras est plein de sang, il a fait quoi sérieusement. Aedan, c'est toi qui doit veiller sur moi, pas l'inverse, je sais pas comment faire, c'est toi qui a toujours fais ça. Moi je suis perdu. J'ai envie de pleurer, ça me brûle les yeux, je suis pitoyable, j'arrête pas de renifler. Et puis il y a quelque chose de bizarre, mais j'essaye de repousser l'idée loin, très loin, alors que mon cœur hurle dans mon torse. J'ai un doute, une impression bizarre. A mesure que je fais disparaître le sang, je ne vois aucune blessure. Plus rien. Je suis pris d'une violente nausée, celle qui me retourne l'estomac, celle qui fait n'importe quoi. Je me lève d'un bond, m'éloigne de quelques pas. Il se fou de ma gueule, c'est ça, Aedan se fou de ma gueule.
Alors je me rassois, le regarde à nouveau, ne bouge plus. Je veille sur lui. Ou je ne sais plus. Je fais quoi encore ? J'ai envie de pleurer, oui c'est vrai. J'essuie maladroitement mes yeux et serre mes genoux contre mon torse, j'espère qu'il va se réveiller... Évidemment que oui, c'est pas lui qui était blessé. Je frissonne et ferme mes yeux. Je vais m'endormir si je reste comme ça. Ou pas. J'ai ce sentiment qui me tord le ventre, c'est incroyable, j'ai l'impression que si on me force a ingurgiter une goutte d'eau, je vais défaillir. Aedan bouge, je sursaute. Il se réveille, je suis chaque mouvement du regard. Je tourne finalement mon visage vers le sien, et nos regards se croisent. Je frissonne, j'ai envie de hurler, de taper, de lui sauter dessus, de le serrer dans mes bras. Je vais lui arracher la tête aussi. Je ne comprends pas cette multitude de sentiments en moi. « Alors, je l'ai pas rêvé. Je suis vraiment, rentré ... comme ça. » Bien sûr que oui, pauvre crétin ! T'as bien de la chance que je sois sympa, sinon je t'aurais déjà foutu deux claques et virer de l'appartement. Je renifle à nouveau. C'est peut-être une bonne réponse. Il regarde ses mains, je sais pas s'il réalise, je sais pas s'il se souvient, mais putain voilà oui ! Je suis énervé. Tellement énervé, t'es qu'un idiot Aedan, un sacré idiot. Il fait sa mijaurée. « C'est, immonde. » C'est la claque que je vais lui coller qui va être immonde, il va pas comprendre. Je ne sais pas ce qu'il se passe dans sa tête, je ne sais pas ce qui lui retourne l'esprit, je ne sais pas pourquoi il fixe ses mains, je ne sais pas pourquoi il a cet air sur le visage. Mais je sais pourquoi il est si pâle, pourquoi il était plein de sang, pourquoi il est si fatigué. Je sais, mais j'ai pas envie de le dire, je pince ma lèvre au point de m'en faire mal. Mes mains se lèvent, un peu comme dans un songe. J'ai pas envie de faire n'importe quoi, et en même temps je peux pas me retenir... moi aussi j'ai un loup à l'intérieur de moi qui fait n'importe quoi. Alors je lui donne un coup dans le bras finalement. Pas trop fort, mais assez agressif quand même. Et je me redresse d'un bond, je tiens même pas sur mes jambes, qu'est ce que je fou sérieusement. « Pourquoi tu ne m'as rien dis ?! » Je hurle presque, je tremble, j'ai envie de l'étrangler. C'est ça qui me ronge, j'en ai rien à foutre qu'il soit un loup lui aussi, j'en ai rien à foutre de ce qu'il bouffe pour le dîner, moi je suis là et je suis son ami, je l'aide comme il m'a aidé, mais pourquoi, bon sang, pourquoi il ne m'a rien dit ? Je ne suis pas assez bien pour lui, je ne sais pas garder un secret ? Tu promets de ne rien dire. On l'a déjà faite cette promesse quand on étaient petits, bordel.
Je me redresse, le repousse un peu sur le canapé pour pouvoir m'y asseoir aussi, me blottir un peu contre lui. Mes yeux le dévisagent, longuement, mon cœur bat à tout rompre. J'ai envie de lui sauter dessus, l'étreindre ou l'égorger, je ne sais plus. J'ai envie de tout lui dire aussi mais je me mords la langue. Je suis énervé. Je peux lui donner un coup de poing s'il veut aussi. Ah, mais il m'énerve tellement ! « J'ai nettoyé le sang, t'as cru que j'allais pas le remarquer ? Tu me prends pour un idiot ? Putain Aedan. » Tant pis. Je sais pas si je colle mon front violemment au sien, je sais pas si je l'enlace pour l'étouffer, je sais pas si je le déteste, mais ça ressemble a une étreinte. J'ai eu tellement peur, mon dieu, mon cœur ne s'arrête plus de battre contre mon torse, violemment. Je suis sûr qu'il peut l'entendre. J'ai peur pour lui. Je n'ai pas peur qu'il devienne le loup, je n'ai pas peur que ce soit lui qui me dévore, je n'ai pas peur qu'il brise mes os et dévore mon cœur, je le laisserais presque faire. J'ai peur pour lui, j'ai peur de le voir mourir, j'ai peur qu'il ne devienne fou, j'ai peur qu'il ne maîtrise rien, j'ai peur pour lui bon dieu.
Un de ces quatre nous tomberons ensemble, moi je m'en fou, c'est pour lui que je tremble.
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N. Aedan Cleeve
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N. Aedan Cleeve
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MessageSujet: Re: so stay away from me, the beast is ugly. (hippolyte) so stay away from me, the beast is ugly. (hippolyte) EmptyMar 14 Aoû - 20:59


❝ Le moment est venu pour les petits d'aller se coucher. Les parents les bordent dans leur lit ou dans leur berceau ; ils sourient quand leurs enfants les supplient de les laisser jouer encore un peu, de leur laisser la lumière allumée ; ils vont jusqu'à ouvrir les portes des placards pour leurs montrer qu'il n'y a rien dedans. La nuit étend ses ailes ténébreuses. ❞

Bon dieu ma tête. C'est comme se réveiller avec une barre de fer dans la boîte crânienne. Je tire une grimace, je n'arrive même pas tellement à réagir. Je déglutis, un peu penaud, un peu paumé. J'ai les yeux posés sur mes mains. Comme si, tout à coup, elles allaient changer, comme si, à la place il y aurait les mains d'une bête poilue, d'une bête dangereuse. Je pince ma lèvre inférieure, regarde alors Hippolyte. Je ne sais pas, dans ses yeux, il y a quelque chose, ça brille. Mais pas d'une bonne manière, pas de celle qui fait plaisir. Non, c'est plus ... Des larmes ? Je tire une grimace, à tout les coups, il a dû se mettre dans un état pas possible. En même temps, arriver à moitié mort, c'est tout sauf réjouissant. Bizarrement, j'ai cette part de moi qui me pousse à culpabiliser. Je ne sais pas, peut-être que j'aurais dû rester loin d'ici, ne pas me montrer dans cet état. Comme ce jour précis, une bête cachée, une morsure, une douleur. Puis, un silence pour accompagner tout ça. C'est vrai, je ne me doutais pas que tout allait tourner, aussi mal. Se faire mordre, devenir un monstre. Les enfants y croient, mais les adultes, c'est une autre histoire. Moi, je ne voulais pas me dire que tout ça, allait me rattraper au fil du temps. J'avais tord, comme toujours, pour ne pas changer. Des brides qui me reviennent, et ça hurle dans ma tête, hurle dans ma vie. Un coup, un simple coup dans les bras. Une grimace s'affiche sur mon visage. Mes muscles me tirent, c'est presque une torture de simplement bouger. J'ai l'impression de voir l'enfant que j'ai connu, pour tout dire, au fil des années, Hippolyte n'a jamais réellement changé. Certes, il était et est toujours différent, mais lui, ne revenait pas en sang. Lui ne revenait pas à moitié mort. Peut-être tout simplement parce qu'il est comme ça depuis toujours ? Non, non, c'est vouloir se donner bonne conscience. Lui, n'est pas un monstre. Hippolyte est Hippolyte, c'est tout, c'est tout. J'ai l'impression qu'il va m dévisser la tête, m'arracher les yeux. Si tu veux le faire, ne te gêne pas, te donner mon dernier souffle de vie, et pourquoi pas ? « Pourquoi tu ne m'as rien dis ?! » Bien sûr, évidemment. Je roule des yeux, mordille presque nerveusement ma lèvre inférieure. Maintenant les questions, les réponses, ce sera après. C'est vrai, pourquoi ? Et pourquoi pas Hippolyte ? Parce que je ne voulais pas voir ce petit truc dans tes yeux. Cette petite peur maladive. Promis, je dirais rien. Main sur le coeur, c'est juré. Une promesse d'enfants, une promesse pour la vie, oui c'était ça, et ça l'est toujours. Et maintenant ? Le jeu est inversé, les rôles tombent. Maintenant, c'est moi qui me cache et lui qui doit garder ça dans sa petite tête, dans sa petite bouche, ne pas répéter aux habitants, ce que je suis maintenant. Il faut se lever, se mettre une claque et se réveiller de ce mauvais rêve. Revenir aux jours d'avant, oublier un instant tout ce sang, laisser tomber ces habits à moitié déchirés. Repartir d'un bon pied. Bien évidemment, c'est se voiler la face, se dire que tout va bien, alors que ce n'est plus que l'inverse. Comme un drogué qui n'assume pas l'être, un enfant qui ne veut pas se dire qu'un jour il sera grand. Je pose mes yeux sur lui, sans rien dire, sans oser bouger. C'est la colère, la peur, tout un mélange qui fait que maintenant, je me sens au plus mal. Au plus bas. Mon coeur commence à tanguer contre ma poitrine, le voir presque pleurer, c'est comme s'enfoncer un couteau dans la peau et le laisser, ne rien faire et attendre le bon moment pour l'enlever. Pour que la douleur se fasse bien sentir. Les mythes existent, les bêtes noires des enfants, sont là. Et rigolent, seigneur qu'elles peuvent rigoler du triste sort des autres. Les loups-garous, maintenant j'en ai la preuve. Pour tout dire, je l'ai depuis toujours. Mais, l'histoire du méchant homme à moitié loup qui dévore tout le monde, je n'en avais pas encore la validation. Je suis ce méchant bonhomme, celui qui ricane dans le petit coin sombre, celui qui laisse ses yeux rouges briller dans le noir pour mieux entendre le coeur de sa victime imploser. Exploser. Et des visages, des visages, ils sont si flous. Ils veulent venir, mais moi je veux renier la vérité. Je veux me dire que je suis tombé du haut de quelque chose, que je suis dans un bien sale état. Tout mais sauf ça. J'veux pas être le méchant de l'histoire, pas celui qui fini par perdre. Je voudrais juste un rôle comme toi Hippolyte, celui du gamin loup qui s'amuse à se croire au dessus de tout. Celui qui dit être magicien. Je déglutis, il s'approche, se glisse dans mes bras. Il parait perdu, un peu comme s'il ne savait pas quelle réaction avoir entre m'égorger ou bien m'enlacer tranquillement. Je n'ai pas le temps de bouger, pas le temps de dire quelque chose. Mais, mon corps me fait souffrir, surement pas habitué à un tel changement, à de telles virées nocturnes.
Les gens changent, en bien ou en mal.
Je commence à me dire que mon âme commence à se noircir, même ma tête ne sait plus vers quel état d'esprit flancher. Mais, petit à petit, elle commence à se faire une raison à se dire que de toute manière : c'est ainsi et il va falloir l'accepter. Pourquoi hein ? Dites-moi juste pourquoi les choses peuvent être injuste comme ça ? Pourquoi ne suis-je pas inoffensif comme Hippolyte ? Peut-être parce que je le mérite. Peut-être une punition, un amusement de ce dieu qui ricane de la misère du monde. Il veut juste jouer aux échecs, il veut juste lancer son arme et faire mal là où il fait. Taper, taper, encore et encore. Jusqu'à achever. J'ai peur de lui, peur de moi, peur de tout. J'hésite même à toucher Hippolyte, ne serais-ce que le frôler. Et si, tout se transformait en cauchemar ? Et si, je me transformait tout à coup ? Non, non. Je ne veux pas y penser. Pourtant j'y pense. J'écarquille les yeux, mes mains se crispent. Le dévorer, ne laisser plus que des cendres de l'enfant loup. De violents frissons me parcourent l'échine, je secoue ma tête. « J'ai nettoyé le sang, t'as cru que j'allais pas le remarquer ? Tu me prends pour un idiot ? Putain Aedan. » Et il s'emballe, se sent un peu défaillir. Je ne sais pas, mes mains ne bougent pas. J'hésite, je ne sais pas, je ne sais plus. Le serrer, ne pas le serrer. Faire, pas faire. J'ai peur bon dieu Hippolyte, si peur. Te faire du mal ? Autant mourir. Autant me tirer une balle d'argent dans la tête. Tout sauf ça. Timidement, mes mains se posent sur son dos. Mes yeux dévient vers le sol. Comme un pauvre gosse attrapé sur le fait de son petit vol de bonbons. Son front collé au mien, je ne sais pas quoi lui dire. Alors, j'essaie de réfléchir, je voudrais calmer tout ça. Mais, comment faire ? Hein ? Je ne vais pas lui raconter un bobard. Non, parce qu'il sait. Il s'en doute, il se rend compte de la situation. S'il a peur ? Je n'en sais rien, j'ose le supposer, j'ose me le dire. Parce qu'étrangement, on aura beau connaitre une personne depuis des années, il y aura toujours cette part d'ombre. Cette part qu'il ne faut pas savoir, pas connaitre. J'ai envie de rire, envie de hurler, envie de tas de choses. Mais, tout est contradictoire, tout se mélange, tout explose dans mon âme. J'inspire un long instant, pour calmer ce vieux tic-tac qui ne cesse de tourner en avant comme en arrière. Tu vas le tuer, tu vas le tuer. J'ai peur seigneur, arrête de rigoler sur ton petit nuage, aide-moi, fait un petit miracle, un petit quelque chose. Mais, arrête cette fichue voix qui me fait croire des calomnies. Je relâche mon étreinte sur lui, me recule un peu, légèrement. Deux aimants, oui, on aura beau vouloir s'éloigner, il y aura toujours quelque chose pour nous faire revenir. C'est quelque chose qui ne s'explique pas et que même moi, je n'arrive pas à comprendre. La peur aura beau me bouffer de l'intérieur, il y aura toujours ce moment où je reviendrais vers lui. C'est juré, juré, juré. Je pose ma main sur mon torse, au niveau du coeur, je le sens pulser contre ma paume. Puis, je me met à serrer ce tee-shirt à moitié foutu, bon pour la casse. Je fronce mes sourcils, comme si j'hésitais à lui dire telle ou telle phrase. « Parce que moi-même je préférais nier l'évidence. » C'est vrai, je préférais me dire que je me réveillais d'une soirée arrosée et qu'il y avait eu une bagarre, je préférais me dire que j'avais fait une mauvaise chute. Oui, une mauvaise chute, c'est ça. Puis, il y a eu des flashs, des souvenirs, des choses étranges, des cris qui maintenant me hantent la nuit. Et cette voix, cette foutue voix, cette part de moi qui veut me faire avaler qu'être un homme loup sanguinaire, ce n'est peut-être pas si mal. Que l'humanité mérite un tel sort, que l'humain ne vaut pas grand chose. Non, non, ce n'est pas moi ça. Ou peut-être bien que si, peut-être que je cache quelque chose depuis l'enfance, quelque chose de profondément mauvais. Après tout l'être humain est une pourriture à sa manière. Je serre les dents, stop, s'il te plaît. Stop. « Je suis pas comme toi. J'dois déconner quelque part, j'en sais rien. Je contrôle pas, c'est ... Moi et pas moi en même temps. » Un rire nerveux, je recule à nouveau. Je ne veux pas que tu subisses le même sort qu'eux, je ne veux pas qu'on trouve ton corps en lambeau et que je sois le seul fautif. Cette pensée me répugne, j'ai l'estomac en vrac, une boule qui me fait foutrement mal. Un genre de mal être qui ne s'explique pas. Des pensées sombres, des pensées qui ne doivent pas exister. Plutôt me dévorer la main, plutôt me faire enfermer que de te faire du mal. Non. Non. Tout sauf ça. Pourquoi je suis revenu ? Hein ? C'est vrai quoi, prendre un risque pareil. Faut être malade, un peu taré. Je veux reculer encore plus, je veux partir en courant, le plus loin possible. Mais, je ne peux pas. Mes jambes ne veulent pas obéir, mes jambes ne veulent pas se barrer à nouveau. Non, elles veulent rester là, faire les capricieuses. Je veux retourner dans cette forêt, sous ce vieil arbre où j'ai commencé à parler avec toi. Oui, je veux retourner loin, mais oublier ce moment, effacer la morsure, le sourire carnassier. Mais, je suis un animal, un animal. « J'veux pas te faire du mal. » Un simple murmure, une phrase qui était coincée dans ma gorge, qui ne voulait pas sortir. L'enfant qui pleure, qui couine parce qu'il a peur du placard.
Promis, juré sur mon coeur, ça restera notre secret.
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Hippolyte I. Malone
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MessageSujet: Re: so stay away from me, the beast is ugly. (hippolyte) so stay away from me, the beast is ugly. (hippolyte) EmptyMar 21 Aoû - 18:26


the moon, let it guide you and i shall find you
a home in our heartland, a heart in our homeland.


Il y a juste ce satané bourdonnement dans mes oreilles, il va me percer les tympans, je vais m'écrouler et rester comme ça. Ce bourdonnement. Provoqué par mon cœur qui bat trop fort, trop rapidement contre ma poitrine. Je me sens presque défaillir, c'est pitoyable. Ce n'est pas moi qui me suis transformé, ce n'est pas moi qui ai sentit mon esprit perdre la raison. Non. C'est Aedan. Et c'est pour ça que ça me tue encore plus. Je me sens presque comme un enfant qu'on arrive pas à rassurer, et même coller dans ses bras, front contre front, je n'arrive pas à calmer les battements de mon cœur. Fais attention Hippolyte, tu sais que si ça s'accélère trop tu vas le regretter. Laisser l'animal tout contrôler, faire n'importe quoi, laisser le loup hurler. Il me lacère l'âme. J'ai beau savoir quand il va se déchaîner, je n'arrive jamais à l'arrêter. Et il manquerait plus que ça que je me transforme maintenant. Alors je ferme un instant mes yeux, essaye de me calmer. Je sens ses mains dans mon dos, je le sens honteux, j'ai envie de lui dire que tout va s'arranger, mais rien ne sort. J'ai juste envie de rire, mais c'est nerveux, ça me tape dans l'estomac. Il s'éloigne, je veux des réponses. Je ne peux le laisser fuir comme ça, j'ai besoin de sa présence, encore et encore, j'ai besoin d'être collé à lui parce que putain, je m'ennuie trop rapidement de lui. Alors mes mains se glissent sur son t-shirt, celui qui est bon à brûler, celui qui pue le sang, celui qui me donne envie de vomir, et je le serre doucement. Mon corps se rapproche encore du sien. Il a beau s'enfuir, je serais toujours là pour lui coller aux basques. Un boomerang, des aimants. On est pire que tout ça, c'est impossible à expliquer. « Parce que moi-même je préférais nier l'évidence. » J'hésite un instant, mes yeux s'entrouvrent finalement et je balance ma tête sur le côté pour le regarder. J'aimerais pouvoir le rassurer, lui dire que ça va aller, que de toute manière t'as pas le choix, t'es né avec et tu l'acceptes. Mais lui n'est pas né avec, pour lui c'est différent, alors je ne suis même pas sur de ce que je vais dire. Je préfère attendre. Et mon cœur bat toujours contre mon torse. Il va exploser. Il cherche à s'échapper lui aussi. « Je suis pas comme toi. J'dois déconner quelque part, j'en sais rien. Je contrôle pas, c'est ... Moi et pas moi en même temps. » Ca me fend le cœur, j'ai envie de pleurer, j'ai l'impression que je suis entrain de perdre Aedan, qu'il vient de se casser à jamais, j'ai peur que le loup ne le bouffe. Mes mains se resserrent un peu sur son t-shirt, je tremble un peu, mais ça on s'en fou. Tu vois comme j'ai peur, Aedan ? Peur de te perdre, peur de ne plus retrouver mon ami. Et il s'éloigne encore. Je pense que je l'ai déjà perdu, qu'il y a quelque chose qui s'est briser. J'ai tellement peur que mon cœur s'accélère encore plus, je crois qu'il essaye de m'étouffer, je crois qu'il essaye de me dire quelque chose mais je ne comprends pas quoi. Tout ce que je sais c'est qu'il y a eu quelque chose de mal cette nuit, que son loup a lui est plus sauvage, plus détraqué, que lui les autres animaux ne lui suffit pas. J'assouvis mon côté animal. « J'veux pas te faire du mal. » C'est une voix d'enfant, c'est une voix de tout petit, c'est une phrase à peine murmurée, j'ai envie de lui sauter dessus à nouveau, de le garder contre mon cœur. Aedan qui s'éloigne, qui se bat... ça doit être terriblement difficile. Je m'en veux un peu, je m'en veux que ce soit si facile pour moi maintenant, je m'en veux de le voir comme ça, je m'en veux de l'avoir laisser sortir ce soir. Mais il ne m'appartient pas, il n'est pas à moi, je ne dois pas lui dicter sa conduite, ça n'aurais rien changé que je lui ordonne de rester. Il fait sa vie. Lui et moi nous sommes juste les meilleurs amis.
J'en ai marre qu'il se sauve, j'en ai marre de le voir reculer à chaque fois, j'en ai marre de le voir me lâcher comme ça, j'ai l'impression d'être abandonné par la personne à laquelle je tiens le plus. Ca me démolit le cœur, j'ai l'impression qu'on l'a passé au mixeur. Ma voix est coincée dans ma gorge, avec une bonne envie de pleurer aussi. C'est comme mon ventre, tordu dans tout les sens. « C'est pas toi, c'est le loup, toi t'y es pour rien... Tu déconnes pas. » Le seul truc qui déconne c'est qu'il ne m'a pas dit qu'il s'est fait mordre, il ne me l'a pas dit, et ça... Ca je lui en veux. Qu'il nie l'évidence ou pas, il y a bien eu cette foutue morsure, il y a bien eu d'autres transformations. Je le déteste tellement de ne m'avoir rien dit. J'ai envie de l'égorger. Et tout ce que je trouve à faire c'est revenir me caler contre lui, attirer son torse au mien, poser mon front contre le sien. Sans m'en rendre compte je me retrouve à califourchon sur lui, mes mains toujours sur son t-shirt. Je ne veux pas qu'il s'enfuit à nouveau, je ne veux pas qu'il recule, comme si lui et moi on étaient rien. « Tu ne me feras pas de mal, tu sais c'est pas toi qui va me faire peur, t'es rien qu'un louveteau à côté de moi. » J'ai envie de rire, je ris d'ailleurs, mais c'est plus nerveux, plus pitoyable même qu'autre chose. I think i hear them calling. Les loups, qui tentent de nous déchirer les corps, qui tentent de prendre le dessus, qui tentent de nous dévorer. Nous. Leurs propres maîtres ou je ne sais quoi. Mais les loups se moquent bien de nous, ils sont tellement contents lorsque ce sont eux qui sont dehors. Mes mains remontent doucement jusqu'à son cou, s'y glissent pour sentir le cœur qui bat trop vite, mes doigts s'amusent un peu dans ses cheveux. Je n'ose pas parler, je n'ose pas dire la suite, je n'ose pas lui dire que je le déteste de ne m'avoir rien dit, je déteste ce qui va suivre, comme si on avait pas assez de merde dans la vie. J'ai envie de lui dire par contre qu'il ne doit pas partir, j'ai envie de lui dire que je n'ai pas peur de lui mais pour lui. J'ai envie de lui dire tellement de choses que tout se confronte, c'est pire que le big-bang dans ma tête. Je te parle même pas de mon cœur. C'est une bombe à retardement. Je souris un peu maladroitement, cherche ses yeux des miens. Ils sont tellement sombres que j'ai peur d'y trouver le loup à l'intérieur. « Je te déteste parce que, tu sais, tu ne me dis rien, comme si j'allais pas réussir à garder ce secret, comme si je n'allais pas te comprendre, comme si j'allais avoir peur de toi. Mais c'est pour toi que j'ai peur, j'ai peur de … tellement de choses. Mais putain, si tu me refais ce coup là de te reculer, je t'arrache les cheveux Aedan. Ne pars pas. » Ne pars plus. Sinon je risque de sentir mon cœur imploser. Ca risque d'être pas joli à voir.
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N. Aedan Cleeve
where is the werewolf ?
N. Aedan Cleeve
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Dans ma basse cour il y a
Je suis un ange:
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MessageSujet: Re: so stay away from me, the beast is ugly. (hippolyte) so stay away from me, the beast is ugly. (hippolyte) EmptyJeu 23 Aoû - 23:55


❝ Le moment est venu pour les petits d'aller se coucher. Les parents les bordent dans leur lit ou dans leur berceau ; ils sourient quand leurs enfants les supplient de les laisser jouer encore un peu, de leur laisser la lumière allumée ; ils vont jusqu'à ouvrir les portes des placards pour leurs montrer qu'il n'y a rien dedans. La nuit étend ses ailes ténébreuses. ❞

S'il te plaît, laisse moi partir. Loin de tout ça, que je vive dans la forêt et qu'on en parle plus. Que je vive comme un animal, un vrai, celui qui réclame le sang et non pas celui qui hurle qu'il veut des câlins. Non, moi je ne suis pas comme toi, je ne l'ai jamais été. Pour tout dire, je commence à t'envier, savoir te contrôler, ou même détester d'ailleurs dévorer de la chaire. Moi, je n'en sais rien. Il y a cette voix maladive qui s'amuse à me narguer, l'animal qui grogne, qui veut déchiqueter, qui veut penser que : je suis le plus fort dans tout ça. Que l'humain n'est que secondaire, que tu es secondaire. Je déglutis, j'en ai des frissons, le coeur qui flanche, les idées en vrac. S'il te plaît, laisse moi partir. Disparaitre de ta vie, ou alors enferme moi. Je n'en sais rien, accroche moi à un arbre, empêche moi de faire tout ça. De te toucher ne serais-ce qu'une mèche de cheveux. Parce qu'au fil du temps on commence à s'attacher aux gens, peut-être que je suis trop attaché à ta petite tête. Peut-être trop ouais et quand un élément vient tout mettre en l'air, ça fait mal. Comme une histoire qui commence à se ré-ecrire. Comme si, la rencontre dans ce bois, n'était qu'une chimère, une histoire quelconque. Et qu'en vrai, tout est différent. Je suis le méchant, tu es le gentil. Que dire de plus ? Quoi faire ? Plus les secondes passent, et plus je commence à me rendre compte que, de toute manière, tu ne pourras peut-être pas m'aider. Après tout, tu fonctionnes droit, tu tiens bien droit sur ta corde gentil funambule. Moi je tombe, j'attends mon atterrissage et il risque d'être très rude. Je ne veux pas avoir mal, je ne veux pas te faire de mal. Une pulsion, une transformation, tout arrive si vite tu sais ? Et le pire, c'est que dans tout ça, je n'arrive pas à le contrôler, ce monstre. J'étouffe, j'ai l'impression de mourir sur place. Je jette un regard sur la porte, elle sera décisive. Mais, sortir comme ça ? Et surtout, mes jambes qui ne veulent pas réagir. C'est injuste, c'est tellement, mal foutu tout ça. Vouloir protéger et ne même pas pouvoir. Stupide vie, stupide corps qui a encore du mal à s'y faire. Mais, un jour viendra où il supportera les transformation en veux-tu en voilà. Mais, Hippolyte se rapproche, joue avec le feu, veut se brûler la main. Je ne peux que le supplier du regard, j'ai envie de hurler : recule. Mais, monsieur Mallone n'écoute que lui. Ce serait peine perdue, une bataille sans gagnant. « C'est pas toi, c'est le loup, toi t'y es pour rien... Tu déconnes pas. » J'ai envie de rire, oh oui seigneur, rigoler comme pas permis. Alors, c'est quoi hein ? Bien sûr que si, je déconne, je pars en vrille. Loup ou pas, il est en moi maintenant, comme une deuxième personne, ou alors une pièce qui complète le puzzle incomplet que je suis. Je n'en sais rien. Je laisse juste mes yeux plantés dans les siens, sans rien dire. S'il te plaît, recule, dis que je suis un monstre et que je vais te dévorer, que tu as peur. Oh oui, la pilule passera tellement plus facilement. Pour la première fois de ma vie, je veux que tu recules, que tu partes en courant. Pour la première fois de ma vie, je veux me détacher de toi. Ouais, voilà, alors qu'est-ce que j'attends ? Je ne pourrais le dire. Mais, mes muscles me tirent à un tel point qu'une grimace vient s'installer sur mon visage. Bordel. Je vais finir par me détester, si ce n'est pas déjà chose faite. « Tu ne me feras pas de mal, tu sais c'est pas toi qui va me faire peur, t'es rien qu'un louveteau à côté de moi. » Arrête de rire, arrête de me faire croire que tout pourra s'arranger, je sais que c'est faux. Et même ton sourire niais ne pourra pas me faire gober ça. Est-ce qu'un louveteau peut arracher des têtes sans ménagement ? Peut s'amuser à jeter des tripes à l'air en ricanant presque ? Laisse moi rire, laisse moi pleurer, laisse moi partir, loin de tout ça. Avec les autres, avec les monstres, à me cacher sous un lit attendant le moment propice pour briser tes rêves. Rien ne se passe comme je veux, il est assis sur moi maintenant, je ne peux plus bouger. Comme pris au piège. J'en paniquerais presque, mais j'inspire, tente de penser à autre chose, histoire de ne pas partir en vrille. « Je te déteste parce que, tu sais, tu ne me dis rien, comme si j'allais pas réussir à garder ce secret, comme si je n'allais pas te comprendre, comme si j'allais avoir peur de toi. Mais c'est pour toi que j'ai peur, j'ai peur de … tellement de choses. Mais putain, si tu me refais ce coup là de te reculer, je t'arrache les cheveux Aedan. Ne pars pas. »
Alors vas-y, s'il te plaît, tu peux même me dévisser la tête.
Pas partir, c'est comme me demander l'impossible. Mais là ce soir, ce ne sera pas au programme. Mon corps est trop capricieux, ne veut plus réagir, veut se reposer un petit peu. Du coup, la fuite sera pour demain, ou un autre jour. Mais, c'est pour ton bien tu sais ? J'aimerais lui dire ça mais j'entends déjà au loin l'énorme morale que je pourrais me prendre dans la figure. Peur pour moi ? Tu devrais partir, tu devrais me détester d'être une bête sanguinaire, tu devrais dire que je suis la honte des loup-garous. Une honte, ouais, c'est ça. Je baisse les yeux, fronce les sourcils, comme paumé. Je me demande s'il se rend juste compte de la situation ? Que je suis un meurtrier bon dieu, un foutu meurtrier. « Quand j'étais gosse, ma mère me racontait toujours ça : ne laisse pas le méchant loup entrer dans ton lit, après t'avoir arraché la tête, il dévorera ton âme. » Je passe les détails croustillants, je passe l'histoire en entière, parce qu'elle est trop longue. Je ne savais pas si je devais en avoir peur ou non, petit, je me jetais sous ma couverture, je croyais qu'elle était magique. Qu'elle pourrait me protéger. Mais, maintenant, comment se protéger et protéger les autres de son propre démon ? « Je dois être dans cette catégorie, le dévoreur d'âme. Ça sonne bien en plus. » Ah ironie quand tu nous tiens, une bêtise. Le dévoreur d'âme, la faucheuse poilue, le grand méchant loup ouais. S'il te plaît, ne va pas prendre le rôle du chaperon rouge, ne me laisse pas t'utiliser pour mes propres fins, ne me laisse pas t'utiliser pour ravir ce loup qui ne cesse de ricaner, de se moquer du monde. Qui peut m'exorciser ? Personne. Et parfois, il ne reste plus que le doux baiser de la mort pour nous apaiser. Mais, en serais-je seulement capable ? Allez savoir, je n'en ai pas la moindre idée, il y a des jours où je commence à me dire : oui, allons-y, un coup d'argent dans la tronche, un ! Puis, le lendemain, ce sera l'inverse. Mes yeux se ferment alors, je pince ma lèvre inférieure, par nervosité. « Ne pas partir ? Très bien. Alors enferme moi dans une chambre forte, attache moi à des chaînes, met moi une camisole de force, j'en sais rien. » Le pire dans tout ça, c'est que le ton de ma voix, est bien pire que sérieux. C'est la fatalité qui colle à la peau, mon vieux. Me laisse pas de chance, achève moi s'il le faut. Enfonce moi une balle dans le coeur, et laisse moi me vider sur le coup. Tue moi, me tue pas. Je sais pas, je sais plus. J'ouvre à nouveau les yeux, je tombe sur les siens. C'est une torture. Je m'imagine trop de choses, je sens une boule dans mon ventre, la fatigue qui s'annonce. Je commence à défaillir. Tout mon corps réclame un peu de paix, et ma tête me hurle : protège le et disparait. Va mourir dans une grotte avec les coupeurs de têtes. Un jour tu sauteras sur Hippolyte et tu le sais.
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